Chers amis du Gethsémani, Paix à vous ! Nous avons à peine commencé la nouvelle année et peut-être avons-nous encore en tête et dans le cœur la mangeoire de Bethléem qui a accueilli le Seigneur fait Homme. Souvent, en ces jours de Noël, je me suis trouvé à penser à saint François qui, à Greccio, à son retour de la Terre sainte, exprime son désir à son ami de confiance, Giovanni, de vouloir voir de ses propres yeux et de toucher avec les mains aux désagréments que l’Enfant avait rencontré en assumant notre condition humaine et donc de représenter au vif une petite Bethléem (source franciscaines : Vita prima, chapitre 30). Je suis de plus en plus convaincu que ce grand saint, se faisant petit, a compris un secret qui, aujourd’hui reste encore caché à nous ses fils. Mystère ... Les caractéristiques du "voir" et du "toucher" semblent exprimer non seulement un besoin humain qui appartient à chacun de nous, mais représente une manière concrète dans laquelle nous expérimentons la réelle proximité de Dieu. En même temps, avec un regard théologique plus ample et profond dans l’évangile que nous écoutons, nous devons admettre que Dieu, dans le don suprême du Fils unique, voit de ses propres yeux et touche de ses propres mains notre humanité dans le besoin… Grand mystère, ancien et toujours nouveau ! Dieu "expérimente" notre vie ... notre vie est connue, visitée, habitée par Jésus Christ. Notre souhait en ce début d’année est le suivant : puissiez-vous «expérimenter» à quel point le Seigneur a aimé notre humanité et nous aime infiniment.
Hora Sancta
Nous sommes les enfants de François, nous gardons par la volonté de Dieu l'un des endroits les plus chers à Jésus : le jardin appelé GETHSÉMANI. C’est un lieu unique au monde, celui où le Seigneur manifeste son Oui pour toujours, prêt à aller là où personne n'a jamais été, où l’on s’enfonce dans l'obscurité, à entrer dans le dernier combat contre la mort, duquel l'humanité est toujours sortie vaincue.